Le bonheur ! J’ai trouvé des heures de remplacements dans une école secondaire. Oui, d’accord ce n’est pas un 100% mais très certainement que je vais pouvoir, comme je l’ai appris à l’ORP, élargir mon réseau. Merci au COVID, il aura mis à mal les enseignant·e·s et les remplaçant·e·s. En naviguant sur le site de la DGEO (département de l’enseignement obligatoire) je réalise que je ne serais payée que le mois suivant ma prestation. Cela ne me choque pas, c’est une coutume régulière dans le cas d’un emploi temporaire. Les heures sont comptées, puis on reçoit son salaire le mois d’après.
Cependant, il semblerait que la caisse de chômage n’a pas de procédure pour ce genre de cas. Comme mes heures n’ont pas été comptabilisées, mais que j’ai tout de même déclaré à la caisse de chômage que je travaillais, je ne vais pas pouvoir recevoir l’entièreté de mes indemnités ni un minimum vital. Sentant la situation me peser – oui, je dois payer mon loyer et me nourrir chaque mois – je tente de poser la question à la caisse de chômage. Comment mes indemnités seront-elles organisées ?

Bien… donc si on veut assurer son revenu il serait peut-être préférable de ne pas travailler ?
C’est tout de même étrange pour un système de « gain intermédiaire » qui promeut de « maintenir un rythme avec la vie professionnelle », et qui au final péjore les conditions d’existence des individus… Je ne suis pas la seule dans cette situation. Un ami s’est vu couper son électricité, car il attendait sagement que son employeur fasse son attestation de gain intermédiaire, pour ensuite la transmettre à la caisse de chômage, qui finalement calculera à combien d’indemnités il aurait droit. Oui, on est clairement hors des délais de paiement de nos factures.
Je vous laisse imaginer : au lieu de recevoir quelques sous à la fin du mois, c’est plutôt au 15 du suivant que vous toucherez une somme d’argent. Mais encore, ce ne sera que la somme moins le salaire que vous allez toucher le mois prochain. Ce qui implique que si vous avez travaillé à 100% vous ne recevrez rien d’ici le mois d’après.
Décidément les arguments qui donnent 100% de bénéfices à ce fameux gain intermédiaire tombent à l’eau lorsqu’on les met face au besoin de payer nos très chères factures. Peut-être qu’il serait temps de mettre à jour le système de gain intermédiaire afin qu’il allie les avantages de la reprise d’un emploi mais aussi le besoin vital de payer ses factures ?